LE FACTEUR D'ORGUE
Jean-Baptiste STOLTZ
Le premier facteur d’orgues du nom de Stoltz fut Jean-Baptiste, né le 15 octobre 1813 à Bouzonville.
Jean-Baptiste Stoltz étudia avec John Abbey, puis devint chef d’atelier chez Daublaine-Callinet pendant dix ans.
En 1845, Ducroquet racheta la maison et en confia la direction à l’Anglais Barker, ce que Stoltz refusa.
En 1852, il créa alors sa propre entreprise à Paris : Stoltz et Schaff
En 1855 à l’exposition universelle, il présenta un orgue et il reçoit la médaille d’argent. Cet orgue fut acheté par l’Impératrice Eugénie et offert à la cathédrale Saint-Caprais d’Agen. Les matériaux étaient de premier choix, le mécanisme parfaitement disposé et fait avec les plus grands soins, tout témoignait de beaucoup d’habileté. Chaque jeu lui est propre et dans l’ensemble comme dans les détails, il est impossible de trouver rien de plus satisfaisant que leur effet. Force et douceur, plénitude de son et suavité; rondeur et velouté, puissance et grâce, telles sont les qualités qui distinguent cet orgue et en font un excellent instrument…
En 1863, il reconstruisit l’orgue de Saint-Germain-des-Prés à Paris (3 claviers 52 jeux) et l’orgue de Saint-Géry d’Arras fut médaille de bronze à l’Exposition universelle de 1867.
Jean-Baptiste Stoltz eut trois fils : Eugène, Édouard et Jules. Eugène et Édouard prirent le chemin emprunté par leur père et Jules devint un organiste de renom.
En 1874, le 1er mars à Paris 7°, Jean-Baptiste Stoltz décède, ses fils Eugène et Édouard fondèrent à leur tour leur propre société : la Société Stoltz Frères.
Au cours de leur activité qui perdura jusqu’au seuil du XXe siècle, les frères Stoltz furent à l’origine de pas moins d’une centaine d’orgues, en France mais aussi dans le monde entier : Espagne, Royaume-Uni, Cuba, Pérou, Grèce, Syrie...
L’un des orgues les plus célèbres est aujourd’hui celui de Bergara, au pays basque espagnol (3 claviers 36 jeux dans son état d’origine).
Dans un article du Ménestrel daté du 8 septembre 1878, on pouvait lire à propos de l’orgue des frères Stoltz conçu pour l’Exposition universelle : « Cet orgue, qui se compose de 28 jeux, 2 claviers à mains, un clavier de pédales séparées et 12 pédales de combinaison, possède une sonorité parfaite. Il fait le plus grand honneur à la maison Stoltz connue depuis longtemps par les orgues qu’elle a déjà construites pour les cathédrales d’Agen, de Cahors, de Châlons, pour plusieurs églises d’Arras, Saint-Germain-des-Prés... »
Édouard décède en 1897. Son frère a continué l'activité de la maison jusqu'en 1910.
